Appliquer l’ACS Plus aux plans d’intervention en cas d’urgence
Les situations d’urgence, comme les catastrophes naturelles et les pandémies, ne touchent pas nécessairement toutes les personnes de la même façon. Par exemple, un homme en fauteuil roulant en situation de faible revenu, une adolescente autochtone vivant dans une réserve, une femme âgée en milieu rural et une famille nouvellement arrivée au Canada vivront chacune et chacun à leur manière une situation d’urgence donnée. Il peut y avoir des différences importantes dans leur accès aux voies de communication, à l’information, aux services de santé, dans leurs besoins fondamentaux. Leur vulnérabilité face à la maladie, à la violence, à une pénurie de nourriture, ou à l’isolement peut également être très différente.
Les situations d’urgence ont aussi des répercussions sur les secouristes. Par exemple, les hommes prédominent dans les services de police, de lutte contre les incendies et les secours paramédicaux, où ils courent plus de risques de blessures physiques et psychologiques causées par les matières dangereuses, les incendies ou l’agitation sociale.
Réaliser une ACS Plus nous aide à comprendre les divers rôles et vécus des personnes au sein de leur famille et de leur collectivité. Leurs besoins et leurs forces varient, il faut donc en tenir compte dans notre planification et nos interventions dans les situations d’urgence.
Une planification inadéquate, qui ne tient pas compte des différents besoins des populations, les rend vulnérables et les expose à un risque plus élevé, car ces différences s’accentuent lors de situations de crise et peuvent exercer des pressions imprévues sur le système de gestion des situations d’urgence.