Introduction à l'ACS Plus

Les suppositions personnelles influent sur les politiques publiques

Nous supposons peut-être que notre travail ou nos politiques touchent l’ensemble de la population canadienne de la même façon et qu’il n’est donc pas nécessaire de tenir compte d’enjeux liés au genre ou à la diversité.

L’ACS Plus nous aide à concevoir la différence de manière constructive. La première étape pour comprendre les préjugés inconscients est de reconnaître que tout le monde n’a pas le même vécu. L’ACS Plus peut nous aider à considérer divers ensembles de personnes pour comprendre comment leurs vécus sont différents des nôtres et de ceux d’autres personnes. L’ACS Plus peut également orienter les questions que nous devrions nous poser pour examiner nos suppositions.

Pour offrir au public un service efficace, il faut être en mesure de prendre conscience des suppositions et des préjugés sur certaines personnes que nous pourrions avoir intégrés sans même nous en rendre compte. Une initiative risque d’avoir des effets indésirables ou inégaux sur ces groupes si nos suppositions sont incorrectes ou infondées. L’ACS Plus valorise la recherche, les faits et le jugement critique pour faire la lumière sur la réalité du vécu des personnes, pour cibler les lacunes et pour trouver le moyen de répondre aux besoins de chacune et chacun.

Vous pouvez examiner vos suppositions en vous posant les questions suivantes :

  • Y a-t-il des facteurs ou des éléments touchant le genre, la culture ou les handicaps dans le travail que j’accomplis? Qui se plaint du problème? Quel point de vue la définition du problème reflète-t-elle?
  • Ai-je consulté les populations touchées? Mon analyse se fonde-t-elle uniquement sur ma perception et mon vécu?
  • Ai-je intégré des suppositions et des préjugés en travaillant auprès de certains groupes?
  • Est-il possible que mes suppositions m’empêchent d’entrer en contact avec certaines communautés, de poser des questions et d’accepter des réponses qui ne cadrent pas avec ma propre expérience ou qui sont au-delà de ma compréhension?
  • Quelle influence mes préjugés, principes et attitudes, conjugués à ceux de l’organisation, des institutions auxquelles j’ai affaire et de la société dans son ensemble exercent-ils sur ma position? Limitent-ils la portée de mon travail ou les options de politiques que j’envisage et que je propose?
  • D’où vient mon point de vue sur cet enjeu? Est-ce que je l’ai toujours envisagé ainsi ou est-ce que mon opinion a changé? Dans quelle mesure ma perception de cet enjeu est-elle influencée par ma famille, les personnes dans mon cercle d’amitiés, les médias, la recherche et les faits?