Comparution de la Ministre des Femmes et l’Égalité des genres devant le comité permanent de la condition féminine - Le 14 novembre 2022
La Sous-ministre était aussi présente et a reçu le cartable de la comparution à ce comité parlementaire.
Santé mentale et égalité des genres
Enjeu/question :
Comment la question de la santé mentale recoupe-t-elle l’inégalité entre les genres?
Réponse proposée :
- La maladie mentale peut toucher tout le monde; cependant, les inégalités systémiques, comme l’inégalité entre les genres, peuvent exacerber les problèmes de santé mentale et les symptômes de la maladie mentale chez les femmes, les filles, les personnes de diverses identités de genre et non binaires.
- L’inégalité des genres et les normes de genre rigides influencent les expériences vécues par les jeunes chaque jour. Cependant, certains jeunes sont touchés différemment ou de manière disproportionnée, selon leurs facteurs identitaires intersectionnels. Lorsque les jeunes se sentent obligés de se conformer à des normes de genre rigides ou subissent les effets de l’inégalité entre les genres dans leur vie quotidienne, ils peuvent développer des résultats négatifs en matière de santé mentale.
- Le gouvernement du Canada s’est engagé à améliorer la santé mentale des jeunes en s’attaquant aux obstacles systémiques et en offrant du soutien. Les principaux investissements annoncés dans le budget de 2021, attribués par Santé Canada, comprennent notamment :
- 100 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2021-2022, pour soutenir la santé mentale des Canadiennes et Canadiens les plus touchés par la COVID-19;
- 62 millions de dollars en 2021-2022 pour le portail Espace mieux-être Canada;
- 45 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2021-2022, pour élaborer des normes nationales pour les soins en santé mentale.
Information clé :
Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC) a financé divers projets et organismes qui visent à améliorer les problèmes de santé mentale des jeunes femmes, des filles et des jeunes 2ELGBTQI+.
Investissement
- Dans le cadre du budget de 2018, FEGC a reçu 7,2 millions de dollars sur cinq ans pour l’initiative des conversations nationales avec les jeunes du Canada sur l’égalité des genres.
Résultats
- Dans le cadre des conversations nationales avec les jeunes du Canada sur l’égalité des genres, un groupe de travail jeunesse national, composé de 22 jeunes de partout au pays, a formulé des recommandations sur la mobilisation des jeunes sur l’égalité des genres.
Exemples de projets
- Le projet La force intérieure de Plan international Canada (1,5 million de dollars). Ce projet remettra en question les normes et les présentations qui influent sur l’image corporelle et l’estime de soi des jeunes, en particulier des filles et des jeunes de diverses identités de genre, afin de créer des milieux plus favorables à l’échelle communautaire et systémique.
- Cinq organismes autochtones mènent des projets pour le volet autochtone des conversations nationales avec les jeunes du Canada sur l’égalité des genres. Un total de 400 000 dollars est accordé à chaque organisme sur quatre ans (2 millions de dollars en tout) pour élaborer, conjointement avec les jeunes autochtones, une approche visant à faire participer les jeunes autochtones partout au Canada au dialogue sur l’égalité des genres et à prendre des mesures afin de favoriser une société inclusive. Les cinq organismes autochtones suivants reçoivent un financement :
- le Congrès des Peuples autochtones,
- Les Femmes Michif Otipemisiwak,
- l’Association nationale des centres d’amitié,
- l’Association des femmes autochtones du Canada,
- Pauktuutit Inuit Women of Canada;
- Le projet Ce dont les filles autochtones ont besoin pour se sentir en sécurité et réussir à l’école (292 000 dollars) de la division scolaire de River East Transcona (Winnipeg). Ce projet s’attaquera à l’écart dans le taux d’obtention de diplôme entre les filles autochtones et non autochtones, leurs problèmes de santé mentale à l’école, la discrimination qu’elles subissent et les taux inférieurs de leadership.
Contexte
- Les obstacles systémiques à la réalisation de l’égalité des genres pourraient avoir des répercussions importantes sur la santé mentale des jeunes Canadiennes et Canadiens. Certains jeunes sont touchés différemment ou de manière disproportionnée, selon des facteurs identitaires intersectionnels (p. ex., le genre, l’orientation sexuelle, l’identité ou l’expression de genre, la race, l’indigénéité, etc.). Par exemple :
- Les jeunes femmes autochtones sont moins susceptibles de déclarer que leur santé mentale est excellente ou très bonne (40,5 %) par rapport aux jeunes hommes autochtones (58,1 %).
- Les jeunes femmes autochtones sont davantage susceptibles de recevoir un diagnostic de trouble de l’humeur (26,2 % contre 11,8 %) que les hommes et sont plus susceptibles d’avoir reçu un diagnostic de trouble de l’anxiété (32,6 % contre 15,3 %).
- Les jeunes 2ELGBTQI+ (16 à 24 ans) déclarent des taux particulièrement élevés de problèmes de santé mentale – 60 % signalent une anxiété modérée à sévère, 41 %, des symptômes de dépression et près de 30 %, des pensées suicidaires.
- Des normes de genre rigides peuvent placer des attentes excessives sur les jeunes. Lorsqu’ils ne sont pas en mesure de se conformer à ces stéréotypes de genre, ils peuvent développer des résultats négatifs en matière de santé mentale, comme une piètre image de leur corps, une faible estime de soi, la dépression, l’anxiété, des troubles de l’alimentation et des idées suicidaires. Par exemple :
- Les jeunes femmes et les filles peuvent intérioriser les normes concernant le corps féminin idéal. Ces normes peuvent amener les jeunes femmes et les filles à développer des problèmes de santé mentale, comme l’anxiété, la dépression et les troubles de l’alimentation, entre autres, lorsqu’elles se sentent obligées d’essayer de se conformer à ces normes.
- On attend souvent des jeunes hommes et des garçons qu’ils cachent leurs émotions, ou ils croient qu’ils le devraient. Cette attente réelle ou perçue peut amener les hommes à avoir le sentiment qu’ils ne peuvent pas demander d’aide lorsqu’ils éprouvent des difficultés.
- Les jeunes personnes de diverses identités de genre et non binaires peuvent éprouver des difficultés particulières lorsqu’elles sentent qu’elles doivent se conformer à des normes de genre rigides ou lorsqu’elles font face à des réactions défavorables pour leur manque de conformité.
- Un accès et une participation accrus aux médias peuvent engendrer des résultats négatifs en matière de santé mentale pour les jeunes. De même, les médias eux-mêmes jouent également un rôle en créant et en promouvant des environnements malsains pour les jeunes qui, à leur tour, peuvent mener à des résultats négatifs en matière de santé mentale.
- Passant plus de temps en ligne, les jeunes femmes et les jeunes 2ELGBTQI+ peuvent faire l’objet de messages qui font la promotion de normes corporelles inaccessibles et de la police de genre.
- Certains médias sociaux sont connus pour cibler les jeunes au moyen d’algorithmes, ce qui peut augmenter la fréquence de types de contenu spécifiques pouvant nuire à la santé mentale des jeunes.
- Les retombées de la pandémie de COVID-19 ont également comporté des résultats négatifs en matière de santé mentale pour les jeunes. Au cours de la pandémie, les jeunes femmes et les filles étaient davantage susceptibles de passer du temps seules, ont moins pratiqué d’activités physiques et de sports, et étaient plus susceptibles d’avoir passé plus de temps en ligne sur les plateformes de médias sociaux pour rester connectées. Les répercussions de la pandémie ont conduit à un isolement social accru, les jeunes femmes et les filles étant plus susceptibles de signaler des mauvais résultats en matière de santé mentale que les jeunes hommes et les garçons.
- Pendant la pandémie, la proportion de dépistages positifs pour un trouble mental majeur était plus de trois fois supérieure chez les jeunes adultes que chez les adultes plus âgés. Les jeunes femmes ont été 24 % à obtenir un dépistage positif pour au moins un trouble, par rapport à 17 % des jeunes hommes.
- En général, les jeunes au Canada ont signalé de moins bons résultats en matière de santé mentale que les groupes plus âgés, tant avant que depuis le début de la pandémie de COVID-19. Un peu plus de 40 % des jeunes Canadiennes et Canadiens âgés de 15 à 24 ans ont déclaré être en excellente ou en très bonne santé mentale à la fin de mars et au début d’avril 2020, par rapport à 62 % en 2018, ce qui représente la plus forte baisse parmi tous les groupes d’âge.
- La question de l’itinérance et celle de la santé mentale sont interreliées. Le stress de l’itinérance peut aggraver une maladie mentale, tandis que les difficultés de l’itinérance peuvent favoriser des troubles de l’anxiété et de dépression.
- Par exemple, les jeunes femmes itinérantes ont une santé mentale bien plus mauvaise que les jeunes hommes cisgenres et un taux de tentatives de suicide plus élevé (59 % contre 39 %).
- Santé Canada dirige les efforts du gouvernement fédéral pour améliorer la santé mentale des jeunes Canadiennes et Canadiens. Le budget de 2021 comprenait :
- 100 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2021-2022, pour soutenir des projets d’interventions novatrices en santé mentale à l’intention des populations les plus touchées par la COVID‑19, dont les jeunes font partie;
- 62 millions de dollars en 2021-2022 pour le portail Espace mieux-être Canada, un service dont plus de la moitié des utilisatrices et utilisateurs ont entre 19 et 29 ans;
- 45 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2021‑2022, pour élaborer des normes nationales pour les soins en santé mentale.
Statistiques et données clés sur la santé mentale et le genre
Statistiques clés sur la santé mentale et le genre
Santé mentale perçue
- En 2020, 61,1 % des femmes âgées de 12 ans et plus ont indiqué qu’elles percevaient leur santé mentale comme étanttrès bonne ou excellente, par rapport à 69,1 % des hommes âgés de 12 ans et plus qui ont indiqué la même chose.
- En 2020, 10,8 % des femmes âgées de 12 ans et plus ont indiqué qu’elles percevaient leur santé mentale comme étantpassable ou mauvaise, par rapport à 8,6 % des hommes âgés de 12 ans et plus.
Troubles de l’humeur
- En 2020, 11,1 % des femmes âgées de 12 ans et plus ont déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur (comme la dépression, le trouble bipolaire, la manie ou dysthymie) de la part d’une professionnelle ou d’un professionnel de la santé, par rapport à 6,9 % des hommes âgés de 12 ans et plus.
COVID-19
- Les femmes et d’autres personnes et collectivités en quête d’équité ont connu des problèmes de santé mentale notables pendant la pandémie, les femmes (57 %), les personnes de diverses identités de genre (71 %), les jeunes (64 %), les peuples autochtones (60 %), les personnes ayant un problème de santé de longue durée ou une incapacité (57 %) et les personnes nouvellement arrivées (52 %) signalant une détérioration de leur santé mentale.
- Le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) a mené une recherche pour examiner les sentiments de dépression pendant la pandémie de COVID-19. Selon cette étude, une personne sur cinq (20,4 %) a répondu s’être sentie déprimée au cours des sept derniers jours. Une plus grande proportion de femmes (24,5 %) que d’hommes (16,3 %) ont déclaré s’être senties déprimées au cours des sept dernières jours.
- Pendant la pandémie, la proportion de dépistages positifs pour un trouble mental majeur était plus de trois fois supérieure chez les jeunes adultes que chez les adultes plus âgés. Les jeunes femmes ont été 24 % à obtenir un dépistage positif pour au moins un trouble, par rapport à 17 % des jeunes hommes.
- En général, les jeunes au Canada ont signalé de moins bons résultats en matière de santé mentale que les groupes plus âgés, tant avant que depuis le début de la pandémie de COVID-19. Un peu plus de 40 % des jeunes Canadiennes et Canadiens âgés de 15 à 24 ans ont déclaré être en excellente ou en très bonne santé mentale à la fin de mars et au début d’avril 2020, par rapport à 62 % en 2018, ce qui représente la plus forte baisse parmi tous les groupes d’âge.
Femmes autochtones
- En 2019, par rapport à la population non autochtone (68 %), les Autochtones étaient moins susceptibles de déclarer une très bonne ou une excellente santé mentale (54 %) et a connu une baisse plus marquée depuis 2015 (9 % contre 5 %). Les femmes autochtones (49 %) étaient moins susceptibles que les hommes autochtones (59 %) d’indiquer une très bonne ou une excellente santé mentale.
- Les jeunes femmes autochtones sont moins susceptibles de déclarer que leur santé mentale est excellente ou très bonne (40,5 %) par rapport aux jeunes hommes autochtones (58,1 %).
- En 2019, près du quart des Métis (24 %) et des Inuits vivant à l’extérieur de l’Inuit Nunangat (24 %) ainsi que 31 % des Premières Nations vivant hors réserve ont indiqué avoir un trouble de l’humeur ou de l’anxiété. Chacun de ces groupes autochtones était deux fois plus susceptible que la population non autochtone (13 %) d’avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur ou de l’anxiété. Au sein de la population autochtone, les femmes (35 %) étaient beaucoup plus susceptibles que les hommes (19 %) de déclarer avoir un trouble de l’humeur ou de l’anxiété.
- Pendant la pandémie de COVID-19, quatre personnes autochtones interrogées sur dix (40 %) ont déclaré que la plupart de leurs journées étaient « assez stressantes » ou « extrêmement stressantes » (contre 27 % des participantes et participants non autochtones). Près de la moitié (46 %) des participantes autochtones et un tiers (32 %) des participants autochtones ont déclaré que la plupart de leurs journées étaient « assez stressantes » ou « extrêmement stressantes ».
- Les femmes et les filles autochtones vivant dans des régions très éloignées sont moins susceptibles d’indiquer une très bonne ou une excellente santé perçue (43,0 %) que celles vivant dans des régions facilement accessibles (53,0 %).
- Les jeunes femmes autochtones sont plus susceptibles de recevoir un diagnostic de trouble de l’humeur (26,2 % contre 11,8 %) que les hommes et sont plus susceptibles d’avoir reçu un diagnostic de trouble de l’anxiété (32,6 % contre 15,3 %).
- Entre 2011 et 2016, les taux de suicide chez les Autochtones étaient beaucoup plus élevés que chez les personnes non autochtones : environ neuf fois plus élevés chez les Inuits (72,3 par rapport à 8,0 décès pour 100 000 années-personnes à risque); trois fois plus élevé chez les membres des Premières Nations (24,3 décès pour 100 000 années-personnes à risque); et environ deux fois plus élevé chez les Métis (14,7 décès pour 100 000 années-personnes à risque). Les taux de suicide et les disparités étaient les plus élevés chez les adolescents et les jeunes adultes (de 15 à 24 ans) des Premières Nations de sexe masculin ainsi que chez les hommes et les femmes inuits.
Régions éloignées
- Les régions très éloignées (les moins accessibles) ont la plus faible proportion de femmes et de filles déclarant avoir une santé mentale très bonne ou une excellente (55,8 %).
- La prévalence la plus élevée de femmes et de filles autochtones ayant consulté une professionnelle ou un professionnel de la santé au sujet de leur santé émotionnelle ou mentale au cours de la dernière année correspond aux régions facilement accessibles (34,2 %). Les proportions sont inférieures dans les régions les plus éloignées et sont les plus faibles chez celles vivant dans les régions éloignées (22,2 %) et très éloignées (19,5 %).
Jeunes femmes
- En 2016, 16 % des jeunes hommes et 12 % des jeunes femmes ont indiqué avoir vécu au moins un aspect de la vie sociale isolement.
- En 2019, chez les jeunes âgés de 15 à 30 ans, le taux d’idées suicidaires était moins élevé chez les Canadiennes et Canadiens appartenant à des groupes désignés comme minorités visibles que chez les Canadiennes et Canadiens blancs (12,9 % par rapport à 19,9 %), en particulier chez les femmes (12,8 %, par rapport à 23,2 %). Le taux d’idées suicidaires chez les Canadiennes et Canadiens noirs en particulier était encore plus faible, soit 10,0%.
- Les taux relatifs aux troubles de l’humeur sont plus élevés chez les jeunes âgés de 15 à 30 ans comparativement aux autres groupes d’âge : les jeunes femmes en particulier affichent le taux le plus élevé (12 %).
- L’utilisation des médicaments pour les troubles de l’anxiété et de l’humeur chez les enfants et les jeunes de 5 à 24 ans a augmenté de façon constante au cours des cinq dernières années. En 2020, le taux était plus de deux fois plus élevé chez les jeunes femmes que chez les jeunes hommes.
- En 2017, parmi les jeunes avec incapacité qui ne fréquentaient pas l’école et n’avaient pas d’emploi, 87 % avaient une incapacité liée à la santé mentale, une incapacité liée à l’apprentissage, ou les deux.
- En 2019, plus de jeunes femmes que de jeunes garçons ont déclaré avoir une santé mentale « passable » ou « mauvaise ». Par exemple, les filles de 12 à 14 ans (10 %) étaient plus de deux fois plus susceptibles que les garçons du même âge (4 %) de déclarer une santé mentale « passable » ou « mauvaise ». L’écart était plus prononcée chez les jeunes de 15 à 17 ans, 24 % des filles et 10 % des garçons ayant déclaré une santé mentale « passable » ou « mauvaise ».
- En mai 2020, les jeunes (27 %) étaient plus susceptibles de déclarer des symptômes d’anxiété modérée ou sévère dans les deux semaines précédentes, par rapport aux adultes d’âge moyen (19 %) et aux personnes âgées (10 %).
- Les jeunes femmes itinérantes ont une santé mentale bien plus mauvaise que les jeunes hommes cisgenres et un taux de tentatives de suicide plus élevé (59 % contre 39 %).
- En 2020, parmi les hospitalisations en raison de troubles de santé mentale chez les enfants et les jeunes âgés de 5 à 24 ans, 58 % étaient des filles et 42 %, des garçons. Les filles de 15 à 17 ans étaient deux fois plus susceptibles d’être hospitalisées que les garçons du même âge.
Personnes 2ELGBTQI+
- En 2018, les personnes 2ELGBTQI+ au Canada étaient plus susceptibles que les personnes hétérosexuelles de déclarer qu’elles considéraient leur santé mentale comme mauvaise ou passable (32 % par rapport à 11 %). Elles étaient également plus susceptibles d’avoir songé sérieusement à se suicider au cours de leur vie (40 % par rapport à 15 %) et d’avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur ou d’anxiété (41 % par rapport à 16 %). Compte tenu de la forte proportion de jeunes âgés de 15 à 24 ans parmi la population 2ELGBTQI+ (30 %), il existe des préoccupations particulières concernant la santé mentale et le bien-être des jeunes 2ELGBTQI+.
- En 2019, 58 % des personnes âgées de 15 ans et plus s’identifiant comme gaies ou lesbiennes et 37 % de celles s’identifiant comme bisexuelles ont déclaré avoirune très bonne ou une excellente santé mentale, taux tous deux bien inférieurs à la proportion de personnes s’identifiant comme hétérosexuelles qui ont indiqué la même chose (68 %).
- En 2019, par rapport à l’ensemble de la population, les personnes transgenres et non conformes dans le genre au Canada étaient cinq fois plus susceptibles de faire une tentative de suicide et d’avoir des problèmes de santé mentale.
- En 2019, un peu plus d’une personne canadienne sur cinq âgée de 15 ans et plus (21 %) s’identifiant comme gai ou lesbienne a déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur ou de l’anxiété. Chez les personnes qui s’identifient comme bisexuelles, le taux était de 43 %, soit plus de trois fois supérieur à celui des personnes s’identifiant comme étant hétérosexuelles (13 %).
- Pendant la pandémie de COVID-19, les personnes gaies ou lesbiennes (19,2 %) et les personnes bisexuelles (40,4 %) étaient plus susceptibles de déclarer avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur ou de l’anxiété que les personnes hétérosexuelles (11,4 %).
- Les jeunes 2ELGBTQI+ (16 à 24 ans) déclarent des taux particulièrement élevés de problèmes de santé mentale – 60 % signalent une anxiété modérée à sévère, 41 %, des symptômes de dépression et près de 30 %, des pensées suicidaires.
- Itinérance et santé mentale des jeunes 2ELGBTQI+
- Les jeunes 2ELGBTQI+ sont surreprésentés dans la population des jeunes sans abri. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), les conflits familiaux fondés sur l’identité sont la principale cause d’itinérance chez les jeunes 2ELGBTQI+.
- En raison de l’itinérance, les jeunes 2ELGBTQI+ sont aussi plus susceptibles d’éprouver des problèmes de santé mentale, de consommation de substances, de suicide et d’exploitation physique et sexuelle :
- Les jeunes sans abri 2ELGBTQI+ sont fréquemment victimes de stigmatisation et de discrimination dans les organismes offrant des services aux jeunes, les programmes de logement et les refuges. L’accès aux services de ces organismes peut être particulièrement difficile pour les jeunes ayant une identité de genre non dominante.
- La formation sur les compétences culturelles sur les questions 2ELGBTQI+ n’est généralement pas obligatoire pour les organismes de logement et de lutte contre l’itinérance au Canada (jeunes ou autres). Cependant, les jeunes 2ELGBTQI+ sont plus susceptibles d’être concernés par les services de protection de l’enfance que les jeunes hétérosexuels.
- Résultats du processus de mobilisation du Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+ (2020-2021)
- Seules 15 % des personnes ayant répondu au sondage avaient accès à des services de santé mentale propres aux personnes 2ELGBTQI+, qu’elles en aient besoin ou non, et 17 % des personnes ont déclaré n’avoir aucun accès à des services de santé mentale.
- En général, les personnes plus jeunes ayant répondu au sondage étaient moins susceptibles d’avoir accès à des services de santé mentale propres aux personnes 2ELGBTQI+. Par exemple, seules 11 % des personnes âgées de 16 à 17 ans et 12 % des personnes de 18 à 24 ans ont déclaré avoir accès à des services, contre 21 % des personnes de 55 à 64 ans.
- Les personnes bisexuelles (12 %) et asexuelles (12 %) étaient les moins susceptibles d’avoir accès à des services de santé mentale propres aux personnes 2ELGBTQI+, qu’elles en aient besoin ou non, tout comme les personnes latino‑américaines, du Moyen‑Orient et d’Afrique du Nord (26 % respectivement), et noires africaines (25 %).
- Dans des soumissions écrites, les organismes ont noté que les personnes bisexuelles, les jeunes 2ELGBTQI+ et les personnes immigrantes 2ELGBTQI+ font face à des disparités encore plus grandes en matière de santé, notamment en ce qui concerne l’accès aux services de santé mentale.
Violence fondée sur le sexe
- L’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés (ESEPP) de 2018 montre que les personnes qui ont été victimes de violence depuis l’âge de 15 ans sont plus susceptibles d’être confrontées à des problèmes de santé mentale. Par exemple :
- 19 % des femmes au Canada qui ont été agressées physiquement ou sexuellement depuis l’âge de 15 ans estimaient que leur santé mentale était passable ou mauvaise, par rapport à 7 % des femmes qui n’ont jamais été agressées.
- Dans les Territoires, 27 % des femmes qui ont été agressées physiquement ou sexuellement depuis l’âge de 15 ans estimaient que leur santé mentale était passable ou mauvaise, par rapport à 10 % des femmes qui n’ont jamais été agressées.
- Près du quart (23 %) des Autochtones au Canada (24 % des Premières Nations, 23 % des Métis et 14 % des Inuits) qui ont subi au moins une agression physique ou sexuelle depuis l’âge de 15 ans considéraient leur santé mentale comme passable ou mauvaise, par rapport à 11 % des Autochtones qui n’ont jamais été victimes de violence.
- Une femme sur cinq (21 %) vivant dans des collectivités éloignées du Canada qui a été victime de violence entre partenaires intimes au cours de la dernière année a décrit sa santé mentale comme étant passable ou mauvaise ― deux fois plus que chez les femmes qui n’ont pas été victime de violence entre partenaires intimes (10 %).
- Les jeunes femmes et les filles qui ont été victimes de violence fondée sur le genre présentent un risque élevé de connaître une détresse et des problèmes de santé mentale immédiats ou à long terme comme la dépression, le trouble de stress post-traumatique (TSPT), des problèmes de consommation de substances ou des idées suicidaires. Par exemple :
- Selon l’ESEPP, 12 % des femmes âgées de 15 à 24 ans qui ont été victimes de violence entre partenaires intimes ont déclaré des symptômes correspondant à ceux d’un TSPT.
- Selon l’Enquête sur la sécurité individuelle au sein de la population étudiante postsecondaire (ESIPEP), parmi les femmes dans des établissements d’enseignement postsecondaire qui avaient subi une agression sexuelle au cours des 12 derniers mois, 40,2 % se sentaient anxieuses, 20,5 % se sentaient déprimées, 7,8 % avaient des pensées suicidaires et 25 % présentaient des symptômes correspondant à ceux d’un TSPT.
- Parmi les femmes vivant dans des établissements d’hébergement canadiens pour les victimes de violence en 2020-2021, 36 % ont cité les problèmes de santé mentale comme l’un des principaux défis auxquels elles étaient confrontées.
- En 2020, plus de la moitié (56 %) des femmes qui avaient été agressées sexuellement en milieu de travail au cours de l’année précédente ont indiqué avoir ressenti des conséquences émotionnelles négatives, et 14 % avaient éprouvé des symptômes psychologiques correspondant à un diagnostic clinique de TSPT.
Santé mentale et femmes et filles autochtones
Enjeu/question :
Que fait le gouvernement du Canada afin de résoudre les problèmes de santé mentale vécus par les jeunes femmes et filles autochtones, et comment le Canada peut-il continuer à renforcer les soutiens en matière santé mentale offerts aux femmes et aux filles autochtones?
Réponse proposée
- Un ensemble unique de facteurs a des répercussions sur la santé mentale des femmes et des filles autochtones.
- Outre les facteurs socioéconomiques, comme des niveaux de scolarité et d’emploi moins élevés, l’état de santé mentale moins bon des femmes et des filles autochtones peut également être attribué aux répercussions continues des traumatismes intergénérationnels, du racisme et de la discrimination systémiques et des niveaux élevés de violence subis par les femmes et les filles autochtones.
- Le budget de 2021 a fourni à FEGC 55 millions de dollars sur cinq ans pour renforcer la capacité des organismes de femmes et de personnes 2ELGBTQI+ autochtones à offrir des programmes de prévention de la violence fondée sur le sexe visant à s’attaquer aux causes profondes de la violence faite aux femmes, aux filles et aux personnes 2ELGBTQI+ autochtones.
- Le gouvernement du Canada, en grande partie par le biais de Services aux Autochtones Canada, est déterminé à améliorer la santé mentale des femmes et des filles autochtones en continuant à fournir des soutiens en santé mentale et en s’attaquant aux facteurs uniques qui contribuent aux résultats négatifs en matière de santé mentale.
- Et tandis qu’il traite les facteurs qui ont des incidences négatives sur la santé mentale, le gouvernement du Canada s’attache également à appuyer des facteurs de résilience, ou des facteurs associés à des taux de suicide inférieurs chez les jeunes Autochtones
- Ils comprennent des facteurs de « continuité culturelle » par l’usage des langues autochtones, protéger le droit autochtone sur les terres traditionnelles, atteindre l’autogouvernance, acquérir le contrôle des services éducatifs, des soins de santé, des services de police et d’incendie, et créer des installations culturelles pour préserver et enrichir la vie culturelle.
Information clé
Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC) a financé divers projets et organismes qui visent à améliorer les résultats en matière de santé mentale des jeunes femmes, des filles et des jeunes 2ELGBTQI+.
Depuis 2015, le Ministère a financé plus de 350 projets, octroyant plus de 150 millions de dollars à des projets soutenant les communautés et les personnes autochtones bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, intersexuées et autres personnes et communautés de divers groupes sexuels et de genre, représentant 31 % de tous les investissements de FEGC (les données excluent le financement relatif à la COVID-19).
Investissement
- Dans le cadre du budget de 2018, FEGC a reçu 7,2 millions de dollars sur cinq ans pour l’initiative des conversations nationales avec les jeunes du Canada sur l’égalité des genres.
- Le budget de 2021 a fourni à FEGC 55 millions de dollars sur cinq ans pour renforcer la capacité des organismes de femmes et de personnes 2ELGBTQI+ autochtones à offrir des programmes de prévention de la violence fondée sur le sexe visant à s’attaquer aux causes profondes de la violence faite aux femmes, aux filles et aux personnes 2ELGBTQI+ autochtones.
- L’appel de propositions de FEGC lancé pour ce financement a pris fin en mars 2022. L’annonce et le début de la mise en œuvre des projets retenus sont prévus à l’automne 2022. Cette initiative est un produit livrable clé de la Voie fédérale concernant les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées.
Exemples de projets
Conversations nationales avec les jeunes du Canada sur l’égalité des genres
- Cinq organismes autochtones mènent des projets pour le volet autochtone des conversations nationales avec les jeunes du Canada sur l’égalité des genres. Un total de 400 000 dollars est accordé à chaque organisme sur quatre ans (2 millions de dollars en tout) pour élaborer, conjointement avec les jeunes autochtones, une approche visant à faire participer les jeunes autochtones partout au Canada au dialogue sur l’égalité des genres et à prendre des mesures afin de favoriser une société inclusive. Les cinq organismes autochtones suivants reçoivent un financement :
- le Congrès des Peuples autochtones,
- Les Femmes Michif Otipemisiwak,
- l’Association nationale des centres d’amitié,
- l’Association des femmes autochtones du Canada,
- Pauktuutit Inuit Women of Canada;
- Le projet Ce dont les filles autochtones ont besoin pour se sentir en sécurité et réussir à l’école (292 000 dollars) de la division scolaire de River East Transcona (Winnipeg). Ce projet s’attaquera à l’écart dans le taux d’obtention de diplôme entre les filles autochtones et non autochtones, leurs problèmes de santé mentale à l’école, la discrimination qu’elles subissent et les taux inférieurs de leadership.
Renforcement de la capacité des organismes de femmes et de personnes 2ELGBTQI+ autochtones à offrir des programmes de prévention de la violence fondée sur le sexe
Association des femmes autochtones du Canada : Élaborer une formation fondée sur des données probantes à l’intention des fournisseurs de services, à l’appui des personnes autochtones de la diversité sexuelle et les personnes survivantes bispirituelles de la violence fondée sur le sexe (1 million de dollars, a pris fin le 31 mars 2022)
- Ce projet a consisté à élaborer et mettre à l’essai une formation destinée aux prestataires de services qui aident les personnes LGBTQ+ et bispirituelles ayant survécu à la violence fondée sur le sexe. Une formation a été dispensée à plus de 50 prestataires de services qui ont indiqué, dans les sondages, avoir acquis une meilleure connaissance des pratiques de guérison et de résilience autochtones, et être mieux à même de fournir des soins et des services aux personnes 2ELGBTQ+ autochtones ayant fait l’expérience de la violence fondée sur le sexe (VFS) qui offrent une sécurité culturelle et tiennent compte des traumatismes. Les prestataires ont aussi déclaré qu’une meilleure compréhension de concepts tels que la sécurité culturelle, la décolonisation et la bispiritualité a accru la capacité à fournir des espaces sûrs.
Contexte
- En 2019, par rapport à la population non autochtone (68 %), les Autochtones étaient moins susceptibles de signaler une très bonne ou une excellente santé mentale (54 %). Les femmes autochtones (49 %) étaient moins susceptibles que les hommes autochtones (59 %) de signaler une très bonne ou une excellente santé mentale, etles jeunesfemmes autochtones sont encore moins susceptibles de déclarer que leur santé mentale est excellente ou très bonne (40,5 %) par rapport auxjeuneshommes autochtones (58,1 %).
- En 2019, près du quart des Métis (24 %) et des Inuits vivant à l’extérieur de l’Inuit Nunangat (24 %) ainsi que 31 % des Premières Nations vivant hors réserve ont indiqué avoir un trouble de l’humeur ou de l’anxiété. Chacun de ces groupes autochtones était deux fois plus susceptible que la population non autochtone (13 %) d’avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur ou de l’anxiété. Au sein de la population autochtone, les femmes (35 %) étaient beaucoup plus susceptibles que les hommes (19 %) de déclarer avoir un trouble de l’humeur ou de l’anxiété.
- Entre 2011 et 2016, les taux de suicide chez les Autochtones étaient beaucoup plus élevés que chez les personnes non autochtones : environ neuf fois plus élevés chez les Inuits (72,3 par rapport à 8,0 décès pour 100 000 années-personnes à risque); trois fois plus élevé chez les membres des Premières Nations (24,3 décès pour 100 000 années-personnes à risque); et environ deux fois plus élevé chez les Métis (14,7 décès pour 100 000 années-personnes à risque). Les taux de suicide et les disparités étaient les plus élevés chez les adolescents et les jeunes adultes (de 15 à 24 ans) des Premières Nations de sexe masculin ainsi que chez les hommes et les femmes inuits.
- Bien que les soutiens immédiats pour la santé mentale continuent d’être financés, il semble que les investissements à l’égard des facteurs qui favorisent la résilience peuvent également faire baisser les taux de suicide chez les jeunes autochtones. Il s’agit notamment de facteurs de « continuité culturelle », comme compter une forte proportion (50 % ou plus) de personnes au sein de la communauté connaissant une langue autochtone. Des recherches antérieures ont permis de relever d’autres facteurs permettant d’accroître la résilience, comme le fait d’avoir adopter des mesures pour 1) protéger le droit autochtone sur les terres traditionnelles; 2) atteindre l’autogouvernance; 3) acquérir le contrôle des services éducatifs, des soins de santé, des services de police et d’incendie; et 4) créer des installations culturelles pour préserver et enrichir la vie culturelle. Ces facteurs ont été remarqués dans les communautés des Premières Nations de la Colombie-Britannique; des études similaires reproduisant ces résultats dans d’autres territoires n’ont pas encore été publiées.
Santé mentale et violence fondée sur le sexe
Enjeu/question :
Quelles sont les répercussions sur la santé mentale de la violence fondée sur le sexe sur les jeunes femmes et les filles?
Réponse proposée
- La violence fondée sur le sexe, comme d’autres formes de violence, peut entraîner des problèmes de santé physique et mentale immédiats et à long terme.
- La prévention et la lutte contre la violence fondée sur le sexe et ses effets sur les personnes, y compris sur leur santé mentale, nécessitent une approche pangouvernementale coordonnée.
- Le gouvernement du Canada demeure déterminé à mettre fin à la violence fondée sur le sexe en travaillant avec les gouvernements et dans l’ensemble d’entre eux. Le Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe a été lancé le 9 novembre.
- L’approbation du Plan d’action national par les ministres fédérale, provinciales et territoriales responsables de la condition féminine est une étape concrète qui répond à un engagement conjoint de longue date de travailler ensemble pour un Canada sans violence fondée sur le sexe.
- Le Plan d’action national établit un cadre visant à créer un Canada sans violence fondée sur le sexe qui soutient les victimes, les personnes survivantes et leurs familles, peu importe où elles vivent.
Information clé
Investissement
- Femmes et Égalité des genres Canada ne finance pas actuellement de projets qui abordent directement les répercussions sur la santé mentale de la violence fondée sur le sexe (VFS). Cependant, certains projets financés peuvent avoir des répercussions positives sur la santé mentale des victimes et des personnes survivantes de VFS.
Exemples de projets
- Au Québec,La rue des femmes de Montréala reçu 1 million de dollars de mars 2019 à septembre 2022 pour un projet intituléSanté relationnelle.Le projet a évalué et démontré que la pratique d’intervention en santé relationnelle de l’organisme est un modèle exemplaire pour offrir un soutien réel et efficace aux femmes itinérantes victimes et survivantes de VFS.
- Dans le nord-est de l’Ontario, un projet intituléLes anges de l’espoir contre la traite des personnesreçoit 196 880 dollars pour élaborer et mettre en œuvre des pratiques d’intervention prometteuses pour les victimes et les survivantes de la VFS, y compris les femmes et les filles autochtones, et celles qui sont confrontées à des défis spécifiques tels que l’exploitation sexuelle, les traumatismes intergénérationnels, le racisme et la colonisation.
- Dans les Prairies, l’organisme Regina Treaty/Status Indian Services Inc., situé à Regina, a reçu un financement de 200 000 dollars, de mars 2021 à mars 2022, pour uneStratégie de prévention de la violence pour les femmes et les enfants autochtones en milieu urbain. Ce projet a élaboré et mis en œuvre une approche holistique de prestation de programmes qui répond aux divers besoins de la clientèle pour faire progresser les connaissances et améliorer les soutiens à l’autonomisation des femmes et des enfants autochtones à risque.
Contexte
- L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et Santé Canada dirigent les efforts fédéraux en matière de santé mentale, tandis que Services aux Autochtones Canada dirige la réponse fédérale en matière de santé mentale au sein des communautés autochtones. FEGC travaille avec d’autres ministères et organismes pour s’assurer qu’une approche intersectionnelle est appliquée aux politiques et aux programmes fédéraux.
- De plus, la lettre de mandat de la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse lui a demandé de travailler avec la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social et la ministre de la Santé mentale et des Dépendances pour s’assurer que les soutiens en santé mentale sont accessibles aux enfants et aux jeunes qui se remettent des répercussions de la pandémie.
- L’ASPC dirige l’Initiative de lutte contre la violence familiale, qui est le principal forum de collaboration du gouvernement fédéral pour lutter contre la violence familiale depuis 1988. L’Initiative de lutte contre la violence familiale regroupe 12 ministères et organismes partenaires pour prévenir et répondre à la violence familiale. L’ASPC est également l’un des sept partenaires financés de la Stratégie fédérale contre la VFS.
- Comme indiqué dans le Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe (PAN VFS), les provinces et les territoires contrôlent les principaux leviers en vue de toucher les personnes victimes de VFS, comme la prestation de soins de santé et de services sociaux, y compris les services et les soutiens en santé mentale. Après le lancement du PAN VFS et grâce au financement du budget de 2022, des ententes bilatérales seront négociées avec les provinces et territoires pour leur permettre de compléter et d’améliorer les services au sein de leur gouvernement afin de prévenir la violence fondée sur le sexe et de soutenir les personnes survivantes. Les provinces et territoires peuvent orienter le financement fédéral pour répondre aux besoins prioritaires, qui pourraient comprendre des services de santé mentale pour les personnes victimes de VFS.
- Le PAN VFS et le Plan d’action national pour les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées sont harmonisés et se renforcent mutuellement. Ils visent tous deux à prévenir la violence fondée sur le sexe, à s’attaquer à ses causes profondes et à fournir de meilleurs soutiens aux victimes, aux personnes survivantes et à leurs familles, peu importe où elles vivent.
- L’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés (ESEPP) de 2018 montre que les personnes qui ont été victimes de violence depuis l’âge de 15 ans sont plus susceptibles d’être confrontées à des problèmes de santé mentale. Par exemple :
- Dans les Territoires, 27 % des femmes qui ont été agressées physiquement ou sexuellement depuis l’âge de 15 ans estimaient que leur santé mentale était passable ou mauvaise, par rapport à 10 % des femmes qui n’ont jamais été agressées.
- Près du quart (23 %) des Autochtones au Canada (24 % des Premières Nations, 23 % des Métis et 14 % des Inuits) qui ont subi au moins une agression physique ou sexuelle depuis l’âge de 15 ans considéraient leur santé mentale comme passable ou mauvaise, par rapport à 11 % des Autochtones qui n’ont jamais été victimes de violence.
- Une femme sur cinq (21 %) vivant dans des collectivités éloignées du Canada qui a été victime de violence entre partenaires intimes au cours de la dernière année a décrit sa santé mentale comme étant passable ou mauvaise ― deux fois plus que chez les femmes qui n’ont pas été victime de violence entre partenaires intimes (10 %).
- Les jeunes femmes et les filles qui ont été victimes de violence fondée sur le genre présentent un risque élevé de connaître une détresse et des problèmes de santé mentale immédiats ou à long terme comme la dépression, le trouble de stress post-traumatique (TSPT), des problèmes de consommation de substances ou des idées suicidaires. Par exemple :
- Selon l’ESEPP, 12 % des femmes âgées de 15 à 24 ans qui ont été victimes de violence entre partenaires intimes ont déclaré des symptômes correspondant à ceux d’un TSPT.
- Selon l’Enquête sur la sécurité individuelle au sein de la population étudiante postsecondaire (ESIPEP), parmi les femmes dans des établissements d’enseignement postsecondaire qui avaient subi une agression sexuelle au cours des 12 derniers mois, 40,2 % se sentaient anxieuses, 20,5 % se sentaient déprimées, 7,8 % avaient des pensées suicidaires et 25 % présentaient des symptômes correspondant à ceux d’un TSPT.
Santé mentale des jeunes 2ELGBTQI+
Enjeu/question :
Les jeunes 2ELGBTQI+ affichent de moins bons résultats en matière de santé mentale que les jeunes non 2ELGBTQI+.
Réponse proposée
- Le gouvernement du Canada comprend que les jeunes 2ELGBTQI+ éprouvent d’importants problèmes de santé mentale alimentés par la stigmatisation et la discrimination.
- Nous nous engageons à promouvoir l’égalité pour les personnes 2ELGBTQI+, à protéger les droits des personnes 2ELGBTQI+ et à lutter contre la discrimination à l’égard des communautés 2ELGBTQI+.
- En août 2022, le premier Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+ au Canada a été lancé pour améliorer l’égalité pour les personnes 2ELGBTQI+ et résoudre les problèmes communautaires, y compris la santé mentale.Ce plan d’action investira 100 millions de dollars sur cinq ans afin de bâtir un Canada plus juste et égal pour les personnes 2ELGBTQI+.
Information clé
Investissements récents
- Le budget de 2022 a engagé 100 millions de dollars sur cinq ans pour mettre en œuvre le Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+, notamment :
- jusqu’à 75 millions de dollars pour les organismes communautaires 2ELGBTQI+ qui défendent et servent leurs communautés :
- 40 millions de dollars en nouveau soutien du renforcement des capacités, en finançant en priorité les communautés 2ELGBTQI+ qui connaissent une marginalisation supplémentaire, comme les communautés 2ELGBTQI+ noires, racisées et autochtones, les personnes 2ELGBTQI+ handicapées, les personnes âgées, les jeunes, les communautés de langue officielle en situation minoritaire et celles vivant dans les communautés rurales;
- 35 millions de dollars en nouveau soutien axé sur des projets visant à éliminer les obstacles particuliers à l’égalité des personnes 2ELGBTQI+.
- 7,7 millions de dollars pour recueillir des données et effectuer des recherches stratégiques et communautaires en vue d’appuyer l’action fédérale sur les questions 2ELGBTQI+.
- 5,6 millions de dollars pour élaborer et mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation axées sur l’élimination de la stigmatisation et la fin de la discrimination des Canadiennes et Canadiens 2ELGBTQI+.
- jusqu’à 75 millions de dollars pour les organismes communautaires 2ELGBTQI+ qui défendent et servent leurs communautés :
- Le budget de 2021
- a annoncé 15 millions de dollars sur trois ans pour un nouveau fonds de projets 2ELGBTQI+ afin de soutenir les initiatives communautaires qui abordent les principaux problèmes auxquels font face les communautés 2ELGBTQI+.
- prévoyait 7,1 millions de dollars sur trois ans pour continuer à soutenir le travail du Secrétariat 2ELGBTQI+ et permettre l’élaboration continue d’un plan d’action 2ELGBTQI+.
Exemples de projets
- 299 525 dollars au projet de renforcement des capacités de la LGBT YouthLine. La LGBT YouthLine est un organisme dirigé par des jeunes 2ELGBTQI+ qui affirme et soutient les expériences des jeunes (29 ans et moins) partout en Ontario en fournissant un soutien et des aiguillages anonymes par les pairs, en formant des jeunes pour qu’ils soutiennent d’autres jeunes, et en fournissant des ressources pour que les jeunes puissent prendre des décisions éclairées.
- 379 920 dollars à Imprint Youth Association Inc., un organisme à but non lucratif enregistré situé à Fredericton qui appuie les jeunes et les jeunes adultes 2ELGBTQI+ dans leurs efforts pour bâtir une communauté dynamique et mobilisée.
Contexte
- En février 2021, le gouvernement du Canada a annoncé le financement de 76 projets menés par la communauté 2ELGBTQI+ partout au Canada dans le cadre du Fonds de développement des capacités communautaires 2ELGBTQI+. Parmi ceux-ci, 70 étaient de nouveaux projets et 6 étaient des modifications de projets d’organismes financés en 2019.
- Le gouvernement a rempli son engagement de présenter de nouveau une législation sur la thérapie de conversion afin d’en éliminer la pratique dans les 100 premiers jours de son mandat. Cette loi a reçu la sanction royale le 8 décembre 2021 et a officiellement acquis force de loi au Canada le 7 janvier 2022.
Résultats du processus de mobilisation du Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+ (2020-2021)
- Seules 15 % des personnes ayant répondu au sondage avaient accès à des services de santé mentale propres aux personnes 2ELGBTQI+, qu’elles en aient besoin ou non, et 17 % des personnes ont déclaré n’avoir aucun accès à des services de santé mentale.
- En général, les personnes plus jeunes ayant répondu au sondage étaient moins susceptibles d’avoir accès à des services de santé mentale propres aux personnes 2ELGBTQI+. Par exemple, seules 11 % des personnes âgées de 16 à 17 ans et 12 % des personnes de 18 à 24 ans ont déclaré avoir accès à des services, contre 21 % des personnes de 55 à 64 ans.
- Les personnes bisexuelles (12 %) et asexuelles (12 %) étaient les moins susceptibles d’avoir accès à des services de santé mentale propres aux personnes 2ELGBTQI+, qu’elles en aient besoin ou non, tout comme les personnes latino-américaines, du Moyen‑Orient et d’Afrique du Nord (26 % respectivement), et noires africaines (25 %).
- Dans des soumissions écrites, les organismes ont noté que les personnes bisexuelles, les jeunes 2ELGBTQI+ et les personnes immigrantes 2ELGBTQI+ font face à des disparités encore plus grandes en matière de santé, notamment en ce qui concerne l’accès aux services de santé mentale.
Itinérance et santé mentale des jeunes 2ELGBTQI+
- Les jeunes 2ELGBTQI+ sont surreprésentés dans la population des jeunes sans abri. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), les conflits familiaux fondés sur l’identité sont la principale cause d’itinérance chez les jeunes 2ELGBTQI+.
- En raison de l’itinérance, les jeunes 2ELGBTQI+ sont aussi plus susceptibles d’éprouver des problèmes de santé mentale, de consommation de substances, de suicide et d’exploitation physique et sexuelle :
- Les jeunes sans abri 2ELGBTQI+ sont fréquemment victimes de stigmatisation et de discrimination dans les organismes offrant des services aux jeunes, les programmes de logement et les refuges. L’accès aux services de ces organismes peut être particulièrement difficile pour les jeunes ayant une identité de genre non dominante.
- La formation sur les compétences culturelles sur les questions 2ELGBTQI+ n’est généralement pas obligatoire pour les organismes de logement et de lutte contre l’itinérance au Canada (jeunes ou autres). Les jeunes 2ELGBTQI+ sont plus susceptibles d’être concernés par les services de protection de l’enfance que les jeunes hétérosexuels.
Patrimoine canadien : La santé mentale des jeunes femmes et des filles au Canada
Enjeu/question :
Comment le gouvernement écoute-t-il la voix des jeunes femmes et des filles concernant la santé mentale?
Réponse proposée
- Tandis que la responsabilité des systèmes de soins de santé incombe aux gouvernements provinciaux et territoriaux, le gouvernement du Canada reconnaît la mobilisation et la défense des jeunes sur les services de santé mentale abordables et de qualité.
- La santé mentale est une priorité absolue pour les jeunes au Canada. Nous entendons parler en particulier de conseils de jeunes d’un océan à l’autre qui travaillent pour aider à déstigmatiser la maladie mentale et à promouvoir une société qui donne la priorité à la santé mentale positive.
- Le gouvernement du Canada continuera d’utiliser des canaux formels et informels, y compris le Rapport sur l’état de la jeunesse du Canada et le Conseil jeunesse du premier ministre, pour écouter les jeunes Canadiennes et Canadiens, amplifier leur voix et travailler ensemble pour bâtir un Canada plus sain et plus inclusif.
Information clé
Investissement
- Dans les deux derniers budgets seulement, le gouvernement a réalisé des investissements importants pour soutenir la santé mentale, y compris pour les jeunes femmes :
- Le budget de 2021 a engagé 598 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2021-2022, pour soutenir les stratégies en matière de santé mentale et de bien‑être fondées sur les distinctions élaborées conjointement avec des partenaires autochtones;
- Le budget de 2021 a également prévu 100 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2021-2022, pour soutenir des projets d’interventions novatrices en santé mentale à l’intention des populations touchées de manière disproportionnée par la COVID-19, y compris le personnel de santé, le personnel de première ligne, les jeunes, les personnes âgées, les Autochtones, les Canadiennes et Canadiens noirs et racisés.
- Le budget de 2022 a engagé 140 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2022-2023, pour le portail Espace mieux-être Canada géré par Santé Canada, afin qu’il puisse continuer à fournir à la population canadienne des outils et des services nécessaires pour soutenir leur santé mentale et leur bien-être.
- Bien que le Secrétariat de la jeunesse du Canada n’administre aucun programme de financement, il dispose d’un budget d’environ 1,5 million de dollars pour 2022-2023 pour continuer ses activités de prestation de soutien, de conseils et d’orientation sur le programme des jeunes élargi. Cela comprend la poursuite de la mise en œuvre de la politique jeunesse du Canada et la publication d’un rapport sur l’état de la jeunesse tous les quatre ans, ainsi que les activités de revendication du Conseil jeunesse du premier ministre (CJPM).
Résultats
- Le premier Rapport sur l’état de la jeunesse a été publié en août 2021 avec les contributions de plus de 1 000 jeunes de partout au Canada. Le rapport donne des nouvelles des jeunes, dans leurs propres mots, d’après six domaines prioritaires déterminés par les jeunes, dont l’un est la santé et le bien-être.
- Les séances de mobilisation du Rapport sur l’état de la jeunesse ont révélé que les problèmes de santé mentale touchent de nombreux jeunes au Canada.
- L’une des répercussions les plus grandes de la COVID-19 et des mesures de santé publique connexes (telles que la distanciation physique et la fermeture des écoles) a été sur la santé mentale, tout particulièrement chez les jeunes.
- De nombreux autres facteurs ont des incidences durables sur la santé mentale, comme le statut socio-économique, l’insécurité alimentaire, la consommation de substances, la cyberintimidation, etc.
- Les jeunes ont mentionné que le manque de ressources accessibles et de sensibilisation à la santé mentale a contribué à entretenir les préjugés associés à la santé mentale.
- Ils ont également souligné le besoin de meilleurs soutiens pour les jeunes victimes d’intimidation, un problème qui touche de manière disproportionnée les jeunes racisés, les jeunes 2ELGBTQI+, les jeunes handicapés et ceux issus des communautés marginalisées, dont les minorités linguistiques.
- Les membres du CJPM considèrent aussi la santé mentale des jeunes comme étant une priorité. Par exemple :
- En mai 2022, le Conseil a rencontré la ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé. Ils ont abordé des sujets comme les applications de santé mentale, la formation sur les premiers soins en santé mentale, les soutiens adaptés à la culture, les conseils entre pairs et les campagnes de sensibilisation dirigées par des jeunes.
- En août 2022, le CJPM a consulté le Conseil des jeunes de la Commission de la santé mentale du Canada.
- Les membres du CJPM participeront à l’International Initiative for Mental Health Leadership Exchange 2022, à Washington D.C., à la fin octobre 2022.
Exemples de projets
- Le budget de 2021 proposait de fournir 15 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2021-2022, à Femmes et Égalité des genres Canada pour un nouveau Fonds de projets 2ELGBTQI+ afin de soutenir les initiatives communautaires qui abordent les principaux problèmes auxquels font face les communautés 2ELGBTQI+, comme l’accès aux services de santé mentale. La priorité sera accordée aux propositions qui s’attaquent aux obstacles à l’égalité pour les personnes 2ELGBTQI+ sous-représentées. Cela comprend les personnes 2ELGBTQI+ qui sont autochtones, noires et racisées, les personnes âgées, les jeunes, les personnes à faible revenu, handicapées ou membres d’une communauté de langue officielle en situation minoritaire.
- Le 28 août 2022, le gouvernement du Canada (ministre Marci Ien) a lancé le tout premier Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+ au Canada « visant à faire progresser les droits et l’égalité pour les personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, allosexuelles, intersexuées et autres personnes sexuellement et de genres divers (2ELGBTQI+) au Canada ». Le Plan comprend 100 millions de dollars, dont 75 % iront à des organismes communautaires 2ELGBTQI+ qui défendent et servent leurs communautés :
- 40 millions de dollars en nouveau soutien du renforcement des capacités, en finançant en priorité les communautés 2ELGBTQI+ qui connaissent une marginalisation supplémentaire, comme les communautés 2ELGBTQI+ noires, racisées et autochtones, les personnes 2ELGBTQI+ handicapées, les personnes âgées, les jeunes, les communautés de langue officielle en situation minoritaire et celles vivant dans les communautés rurales;
- 35 millions de dollars en nouveau soutien axé sur des projets visant à éliminer les obstacles particuliers à l’égalité des personnes 2ELGBTQI+.
- Le 28 août 2022, le gouvernement du Canada (ministre Marci Ien) a lancé le tout premier Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+ au Canada « visant à faire progresser les droits et l’égalité pour les personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, allosexuelles, intersexuées et autres personnes sexuellement et de genres divers (2ELGBTQI+) au Canada ». Le Plan comprend 100 millions de dollars, dont 75 % iront à des organismes communautaires 2ELGBTQI+ qui défendent et servent leurs communautés :
Contexte
- En général, les jeunes au Canada ont signalé de moins bons résultats en matière de santé mentale que les groupes plus âgés, tant avant que depuis le début de la pandémie de COVID-19. Un peu plus de 40 % des jeunes Canadiennes et Canadiens âgés de 15 à 24 ans déclaré être en excellente ou en très bonne santé mentale à la fin de mars et au début d’avril 2020, par rapport à 62 % en 2018, ce qui représente la plus forte baisse parmi tous les groupes d’âge. (Source : La santé mentale des jeunes revient sous les feux de la rampe, alors que la pandémie s’éternise. Statistique Canada.)
- Les jeunes femmes autochtones étaient plus susceptibles que les hommes d’avoir des problèmes de santé mentale. Par exemple, les jeunes femmes autochtones sont moins susceptibles de déclarer que leur santé mentale est excellente ou très bonne (40,5 %) par rapport aux jeunes hommes autochtones (58,1 %). Les jeunes femmes autochtones sont aussi plus susceptibles de recevoir un diagnostic de trouble de l’humeur (26,2 % contre 11,8 %) que les hommes et sont plus susceptibles d’avoir reçu un diagnostic de trouble de l’anxiété (32,6 % contre 15,3 %). (Source : Portrait des jeunes au Canada. Chapitre 4 : Les jeunes autochtones du Canada)
- Les femmes autochtones et non autochtones étaient beaucoup plus susceptibles que les hommes d’avoir été victimes de violence sexuelle pendant leur enfance . Plus du quart (26 %) des femmes autochtones ont été victimes de violence sexuelle pendant leur enfance, soit près de trois fois la proportion de femmes non autochtones (9,2 %). (Source : La victimisation criminelle des Premières Nations, Métis et Inuits du Canada, 2018 à 2020. Statistique Canada.)
- Hospitalisations pour cause de santé mentale . En 2020, parmi les hospitalisations en raison de troubles de santé mentale chez les enfants et les jeunes âgés de 5 à 24 ans, 58 % étaient des filles et 42 %, des garçons. Les filles de 15 à 17 ans étaient deux fois plus susceptibles d’être hospitalisées que les garçons du même âge. (Source : La santé mentale des enfants et des jeunes au Canada. Institut canadien d’information sur la santé)
- Médicaments pour l’humeur et l’anxiété . L’utilisation des médicaments pour les troubles de l’anxiété et de l’humeur chez les enfants et les jeunes de 5 à 24 ans a augmenté de façon constante au cours des cinq dernières années. En 2020, le taux était plus de deux fois plus élevé chez les jeunes femmes que chez les jeunes hommes. (Source : La santé mentale des enfants et des jeunes au Canada. Institut canadien d’information sur la santé)
- Les jeunes femmes sont particulièrement touchées par la violence conjugale .Trois jeunes femmes sur dix (29 % de celles âgées de 15 à 24 ans) ont indiqué avoir subi au moins un incident de violence entre partenaires intimes. C’est plus du double de la proportion observée chez les femmes âgées de 25 à 34 ans ou de 35 à 44 ans, et près de six fois plus que chez les femmes de 65 ans ou plus. (Source : Violence entre partenaires intimes au Canada, 2018. Statistique Canada)
Messages clés concernant les mesures d’abordabilité afin de réduire le stress parental
Allocation canadienne pour enfants
- Le gouvernement a instauré l’Allocation canadienne pour enfants (ACE) afin de fournir un soutien accru aux familles à revenu faible ou moyen avec enfants. Parce qu’il est exonéré d’impôt et basé sur le revenu, il offre davantage de soutien aux personnes qui ont le plus besoin d’aide.
- L’ACE a contribué à réduire le nombre d’enfants vivant sous le seuil de pauvreté de centaines de milliers depuis 2015 en mettant plus d’argent dans les poches des parents qui en ont le plus besoin.
- En mai 2020, nous avons versé aux familles avec enfants un paiement unique d’au plus 300 dollars, et en 2021 un supplément pour jeunes enfants temporaire d’au plus 1 200 dollars, pour aider à compenser les effets de la pandémie et l’augmentation des coûts auxquels ces familles ont été confrontées. Ces mesures ont aidé les familles à renforcer leur résilience.
- Nous reconnaissons l’importance d’ajuster l’ACE pour tenir compte de l’augmentation du coût de la vie. C’est la raison pour laquelle l’ACE est indexée annuellement depuis 2018.
- Cela dit, nous reconnaissons également que le taux d’inflation actuel soulève des difficultés supplémentaires pour l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens. Nous continuerons d’accorder la priorité aux besoins des enfants et des familles.
Apprentissage et garde des jeunes enfants
- Le gouvernement du Canada a réalisé un investissement transformateur de plus de 27 milliards de dollars sur cinq ans, dans le cadre du budget de 2021, pour bâtir un système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants avec les provinces et les territoires.
- Combinés à d’autres investissements, notamment dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants autochtones, jusqu’à 30 milliards de dollars sur cinq ans seront versés pour soutenir l’apprentissage et la garde des jeunes enfants. Ce financement, combiné aux investissements fédéraux précédents depuis 2015, signifie qu’à partir de 2025-2026, un montant minimum de 9,2 milliards de dollars sera fourni chaque année – de façon permanente – pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants et pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants autochtones.
- Notre objectif est de ramener les frais de garde d’enfants réglementés à 10 dollars par jour en moyenne d’ici cinq ans.
- D’ici la fin de 2022, le gouvernement vise à réduire de 50 % les frais moyens d’apprentissage et de garde des jeunes enfants réglementés afin de les rendre plus abordables pour les familles. Ces cibles s’appliqueraient partout à l’extérieur du Québec, où les prix y sont déjà abordables grâce à son système bien établi.
Renseignements supplémentaires
Allocation canadienne pour enfants
- Au cours de l’année de prestations 2022-2023, la prestation annuelle maximale est de 6 997 dollars par enfant de moins de 6 ans et de 5 903 dollars par enfant âgé de 6 à 17 ans. Les familles dont le revenu net familial ajusté est inférieur à 32 797 dollars reçoivent la prestation maximale. Cela représente une augmentation de 2,4 % depuis la dernière année de prestations (2021-2022). Les prestations maximales et les seuils de revenu sont indexés annuellement en fonction de l’indice des prix à la consommation (IPC).
- Une famille avec un enfant de cinq ans et un enfant de neuf ans avec un revenu familial net moyen de 65 000 dollars recevra 8 553 dollars en 2022‑2023. Cela représente 406 dollars de plus que ce qu’elle aurait reçu en 2021‑2022 (8 147 dollars).
- La formule d’indexation de l’ACE, qui utilise les prix de l’année précédente, fonctionne généralement bien, sauf en période d’augmentation rapide de l’inflation. Les augmentations de prestations ne suivent pas actuellement la hausse du coût de la vie, mais les atténuent dans une certaine mesure.
- Un parent d’accueil peut ne pas être estimé comme le principal responsable des soins et de l’éducation d’un enfant si l’enfant est légalement, physiquement ou financièrement entretenu par une agence de protection de l’enfance. Dans ces cas, une allocation spéciale pour enfants (ASE) est versée à l’agence et l’ACE n’est pas disponible pour le parent d’accueil.
- Le programme d’Allocations spéciales pour enfants (ASE) verse des paiements aux organismes et institutions fédéraux et provinciaux (comme les sociétés d’aide à l’enfance) qui s’occupent des enfants. Le montant mensuel payable pour chaque enfant est égal au montant maximal de l’ACE. Pour les enfants admissibles, le paiement de l’ASE peut également comprendre la Prestation pour enfants handicapés (PEH). Une agence peut demander que les paiements de l’ASE soient versés directement à un parent d’accueil de l’enfant.
- De plus, il existe une prestation pour enfants handicapés (PEH) qui est une prestation mensuelle incluse dans l’Allocation canadienne pour enfants pour fournir une aide financière aux familles admissibles qui s’occupent d’enfants ayant un handicap grave et prolongé touchant leurs fonctions physiques ou mentales. Pour l’année de prestations 2022-2023, la Prestation pour enfants handicapés fournit 2 985 dollars pour chaque enfant de moins de 18 ans qui est admissible au crédit d’impôt pour personnes handicapées.
- Le ministère des Finances est le responsable politique de l’ACE et l’Agence du revenu du Canada administre la prestation. EDSC contribue à l’élaboration continue de politiques en collaboration avec eux et avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, afin de veiller à ce que l’ACE continue de générer des systèmes de soutien renforcés pour toutes les familles à revenu faible ou moyen avec enfants partout au Canada.
Apprentissage et garde des jeunes enfants
- Au total, le gouvernement du Canada vise à créer environ 250 000 nouvelles places en garderie dans le cadre d’ententes pancanadiennes avec les provinces et les territoires, et a déjà atteint son objectif de créer 40 000 places en garderie abordables de plus avant 2020 grâce aux Accords sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants de 2017-2018 et 2019-2020. Ces nouvelles places agréées seront principalement réservées aux prestataires de services de garde à but non lucratif, publics et familiaux.
- Le gouvernement du Canada a signé des ententes avec chaque province et territoire afin de tenir sa promesse de bâtir un système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants abordable, inclusif et de grande qualité. Toutes les ententes pancanadiennes ont été publiées en ligne.
Le Comité permanent de la condition féminine (FEWO) de la Chambre des communes
Aux termes de son mandat, le Comité permanent de la condition féminine a le pouvoir général d’étudier les politiques, les programmes, les dépenses (prévisions budgétaires) et les lois des ministères et des organismes, y compris le ministère des Femmes et de l’Égalité des genres, qui effectuent des travaux liés à la condition de la femme et à l’égalité des genres.
Au cours de la 43e législature, le Comité a étudié les éléments suivants :
- l’inconduite sexuelle au sein des Forces armées canadiennes;
- les défis auxquels font face les femmes vivant dans les collectivités rurales;
- le travail non rémunéré des femmes;
- les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les femmes;
- les services de sage-femme à l’échelle du Canada;
- la mise en œuvre de la Loi sur l’équité salariale.
À leur première réunion de la première session de la 44e législature, les députées et les députés ont convenu que les témoins qui comparaissent devant le Comité auront cinq minutes pour faire des déclarations liminaires. Dans la mesure du possible, ces déclarations liminaires doivent être présentées au Comité soixante-douze heures à l’avance. Celles-ci sont suivies d’une période de questions-réponses. Les questions se dérouleront dans l’ordre suivant :
Ronde 1 – 6 minutes chacun, PCC, PLC, BQ, NPD
Ronde 2 – 5 minutes chacun, PCC, PLC, puis 2,5 minutes chacun, BQ, NPD, et par la suite 5 autres minutes chacun, PCC, PLC
Le Comité a également élu Mme Karen Vecchio (PCC) à titre de présidente, Mme Sonia Sidhu (PLC) à titre de vice-présidente et Mme Andréanne Larouche (BQ) à titre de deuxième vice-présidente.
Le Comité a convenu d’entreprendre les études suivantes :
Exploitation des ressources et violence faite aux femmes et aux filles autochtones (commencée le 26 avril 2022)
Cette étude porte sur la relation entre l’élaboration de ressources et l’augmentation de la violence à l’endroit des femmes et des filles autochtones, en ce qui concerne les appels à la justice 13.4 et 13.5 de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
Le Comité a consacré six réunions à ce jour à cette question, la ministre de Femmes et Égalité des genres et de la Jeunesse et le ministre des Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada ayant comparu le 20 mai 2022, de 13 h à 15 h.
Le Comité devrait terminer cette étude le 22 septembre 2022 et commencer la rédaction du rapport du Comité, qui sera suivi d’une réponse du gouvernement.
C-233, une Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur les juges (violence contre un partenaire intime) (terminée le 13 mai 2022)
Ce projet de loi d’initiative parlementaire est parrainé par Anju Dhillon et Pam Damoff du Parti libéral du Canada. La première lecture a eu lieu le 7 février 2022 et le projet de loi a été débattu en deuxième lecture le 29 avril 2022. Il a été adopté le 29 avril et renvoyé à FEWO.
Trois séances du Comité ont été consacrées à l’étude du projet de loi C-233. Le Comité a entendu les parrains du projet de loi, la mère et le beau-père de Keira Kagan (la jeune fille qui a été assassinée par son père dans le cas d’une séparation et qui est à l’origine du projet de loi), ainsi que le ministère de la Justice.
Le Comité entreprend et termine l’étude article par article du projet de loi C-233, une Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur les juges (violence envers un partenaire intime) le vendredi 13 mai 2022. Le projet de loi, tel que modifié, a ensuite été réimprimé à l’intention de la Chambre des communes à l’étape du rapport.
Violence contre un partenaire intime (terminée le 5 avril 2022)
Cette étude portait sur la violence entre partenaires intimes et la violence domestique, avec un large éventail de sous-thèmes afin que le Comité puisse envisager d’autres moyens par lesquels le gouvernement peut contribuer à la prévention de la violence entre partenaires intimes et à la protection des femmes et des enfants fuyant la violence.
À ce jour, le Comité a consacré 17 réunions à cette question. Des fonctionnaires du ministère des Femmes et de l’Égalité des genres ont comparu le 4 février 2022 aux côtés de fonctionnaires du ministère de la Justice, et la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres a comparu le 1er avril 2022.
L’étude s’est terminée le 5 avril 2022. Le Comité a déposé son rapport le 17 juin 2022. Une réponse du gouvernement doit être déposée au plus tard le 15 octobre 2022.
Santé mentale des jeunes femmes et des filles
Que le Comité entreprenne l’étude suivante à titre de troisième étude : que, conformément à l’article 108(2) du Règlement, le Comité entreprenne une étude sur les facteurs qui contribuent aux problèmes de santé mentale vécus par les jeunes femmes et les filles, y compris, mais sans s’y limiter : les troubles alimentaires, la dépendance, la dépression, l’anxiété et le suicide; que le Comité porte attention à l’effet des préjudices en ligne et aux problèmes d’estime de soi chez les jeunes femmes et les filles; que le Comité entende des témoins pendant six séances, notamment la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse pendant une heure et la ministre de la Santé mentale et des Dépendances pendant une heure; que le Comité examine les moyens par lesquels le gouvernement peut continuer à renforcer les soutiens en santé mentale pour les jeunes femmes et les filles; que le Comité rende compte de ses conclusions à la Chambre; et que, conformément à l’article 109 du Règlement, le gouvernement dépose une réponse globale au rapport.
Traite des personnes
Que le Comité entreprenne l’étude suivante à titre de quatrième étude : que, conformément à l’article 108(2) du Règlement, le Comité entreprenne une étude sur la traite des femmes, des filles et des personnes de diverses identités de genre à des fins d’exploitation sexuelle au Canada, y compris un examen de la façon de prévenir la traite des personnes et des moyens d’améliorer la capacité des organismes d’application de la loi du Canada à appréhender et poursuivre les auteurs; qu’un minimum de huit et un maximum de dix réunions soient tenues sur cette étude; et que le Comité rende compte de ses conclusions à la Chambre.
Membres de FEWO
Parti conservateur du Canada :
Karen Vecchio – présidente
Michelle Ferreri
Anna Robert
Dominique Vien
Parti libéral du Canada :
Sonia Sidhu – vice-présidente
Jenna Sudds – Nouvelle députée
Emmanuella Lambropoulos
Marc G. Serré
Anita Vandenbeld
Bloc Québécois :
Andréanne Larouche – vice-présidente
Nouveau Parti Démocratique :
Leah Gazan
Karen Vecchio, présidente et députée réélue (Conservateur)
Karen Vecchio est élue pour la première fois députée d’Elgin-Middlesex-London en 2015.
Elle a grandi dans une ferme d’élevage de dindons et de porcs à Sparta, en Ontario, et elle reste liée à ses racines rurales dans le sud de l’Ontario. Avant d’entrer en politique, elle possédait et exploitait une petite entreprise à London, en Ontario, et elle a travaillé pendant 11 ans aux côtés du député Joe Preston en tant qu’adjointe de direction.
Mme Vecchio est mariée à Mike et ils ont cinq enfants.
Elle est actuellement leader parlementaire adjointe de l’opposition officielle.
Elle participe régulièrement au caucus multipartite sur l’agriculture, au caucus anti-pauvreté multipartite, au caucus parlementaire canadien de l’OTAN et au groupe parlementaire multipartite de lutte contre l’esclavage moderne et la traite des personnes.
En sa qualité de députée, Mme Vecchio a été porte-parole pour les femmes et l’égalité des genres (2019‑2020); présidente du Comité permanent de la condition féminine (2017-2020); porte-parole pour les familles, les enfants et le développement social; présidente du caucus conservateur en matière de développement social (2016-2019); et responsable de la liaison du caucus conservateur avec la communauté LGBTQ2+.
Intérêts :
- Agriculture
- LGBTQ2+
- Questions concernant les femmes
- Traite des personnes
Sonia Sidhu, Vice-présidente et députée réélue (Libéral)
Satinderpal « Sonia » Sidhu est élue pour la première fois députée de Brampton-Sud en 2015.
Née en Inde, Mme Sidhu a immigré à Winnipeg en 1992, où elle a travaillé comme propriétaire d’une petite entreprise, entrepreneure et technologue en cardiologie à l’hôpital Victoria. Elle est titulaire d’un baccalauréat ès arts en sciences politiques et d’un certificat en éducation sur le diabète de l’Institut Michener. Mme Sidhu a travaillé pendant 15 ans dans le domaine de la santé à Brampton-Sud, se concentrant sur la recherche et l’éducation en matière de diabète.
Depuis son arrivée à la Chambre des communes en 2015, Mme Sidhu est une ardente défenseure des soins de santé.
Elle a été membre du Comité permanent de la santé et a fourni des conseils pour 18 rapports différents, dont celui recommandant la mise en place d’unrégime national d’assurance-médicaments et celui sur les normes en matière d’eau potable.
Son rapport « Vaincre le diabète », pour lequel elle a sillonné le pays pour consulter des spécialistes, est présenté à la ministre de la Santé en 2019. Mme Sidhu s’est aussi fréquemment exprimée sur les problèmes que connaissent les personnes âgées et elle a travaillé à l’amélioration des infrastructures et des taux d’emploi dans sa circonscription.
Au cours de la 42e législature, Mme Sidhu a siégé au Comité permanent de la condition féminine. Elle a également siégé au Comité spécial sur l’équité salariale. Aux réunions du comité, à la Chambre des communes et par le biais de ses médias sociaux, Mme Sidhu a manifesté un intérêt particulier pour les femmes âgées, les femmes en politique, l’équité salariale et la santé des femmes. Elle a souligné la nécessité de tenir compte de l’intersectionnalité lors de l’examen des enjeux touchant les femmes et leur autonomisation. Au cours de la 43e législature, Mme Sidhu a travaillé aux rapports de FEWO sur l’équité salariale et les effets de la COVID-19 sur les femmes.
Pendant la pandémie de COVID-19, Mme Sidhu continue de mettre l’accent sur la santé, notamment les résidences de soins de longue durée et l’accessibilité des soins de santé. Elle s’exprime également sur les investissements dans les organismes d’aide aux sans-abri, en particulier aux femmes fuyant la violence familiale qui sont maintenant hébergées dans des hôtels.
Intérêts :
- Collectivités
- Infrastructure
- Jeunes
Andréanne Larouche, Vice-présidente, porte-parole du BQ et députée réélue
La députée du Bloc Québécois de la circonscription de Shefford, Andréanne Larouche, est élue lors de l’élection fédérale de 2019.
Mme Larouche a étudié en arts et en technologie des médias au cégep de Jonquière et a toujours été active à l’échelle locale, siégeant au conseil d’administration du Groupe Ecosphere et du Musée des communications et d’histoire de Sutton. Tandis qu’il s’agit de son premier mandat à la Chambre des communes, Mme Larouche détient un baccalauréat de l’Université de Sherbrooke en politiques appliquées et a travaillé pour l’ancien député de Brome-Missisquoi, Christian Ouellet, ainsi que pour la députée de l’Assemblée nationale du Québec, Marie Bouillé.
Elle a également été chargée de projet pour l’organisme Justice alternative et médiation, pour sensibiliser aux mauvais traitements envers les personnes âgées.
Mme Larouche a été nommée porte-parole du Bloc Québécois pour les femmes et l’égalité des genres et ainsi que pour les personnes âgées. Le premier discours de Mme Larouche à la Chambre des communes portait sur le sujet de l’attaque antiféministe à l’École Polytechnique, prônant un contrôle plus strict des armes à feu pour protéger les femmes contre ce type de violence.
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, Mme Larouche axe ses efforts sur les personnes âgées, les femmes qui offrent des services essentiels et la capacité des femmes à obtenir de l’aide. Comme d’autres membres du Bloc Québécois, elle plaide en faveur d’une augmentation des transferts en matière de services sociaux et de santé au Québec, car elle estime que la province est la mieux placée pour régler bon nombre de ces problèmes. Elle a également plaidé en faveur d’une hausse du Supplément de revenu garanti et de la Sécurité de la vieillesse pour les personnes de moins de 75 ans.
Intérêt
- Personnes âgées
- Égalité des genres
- Pauvreté
- Arts et culture
Dominique Vien, Porte-parole du Parti conservateur et députée réélue
Dominique Vien est élue députée de la circonscription de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis en 2021.
Mme Vien est née à Lévis et fait ses études secondaires au Collège de Saint-Damien et au Collège Jésus-Marie de Sillery. Elle termine ses études collégiales au Collège de Lévis et obtient ensuite un baccalauréat en communication publique à l’Université Laval.
Reconnue pour son travail acharné, sa détermination et sa gestion axée sur les résultats, Mme Vien compte de nombreuses réalisations à son actif, notamment la construction d’une route à quatre voies entre Saint-Henri et Saint-Anselme, l’approvisionnement en gaz naturel, la sauvegarde de Mont-Orignal, l’octroi d’un budget sans précédent à la MRC des Etchemins et le maintien de l’usine Exceldor à Saint-Anselme.
Mme Vien a travaillé dans de nombreux organismes communautaires. Elle est la mère d’un jeune adulte.
Journaliste pendant 10 ans à la radio communautaire Passion FM (Radio-Bellechasse) et à la radio de Radio-Canada, Mme Vien est députée de Bellechasse sous la bannière du Parti libéral du Québec depuis près de 15 ans.
Au cours de cette période, Mme Vien a dirigé quatre ministères, dont le ministère du Travail. Jusqu’à récemment, Mme Vien était directrice générale de la MRC des Etchemins.
Intérêt
- Collectivités
- Infrastructure
- Jeunesse
Anna Roberts – nouvelle députée (Conservateur)
Anna Roberts a grandi dans la RGT et est la fille de parents immigrants italiens. Elle vit actuellement dans le hameau de Kettleby dans le canton de King. Ayant vécu et travaillé à King-Vaughan pendant plus de 20 ans, elle comprend les besoins de sa collectivité de première main et est passionnée par le fait d’être une représentante forte pour ses résidents.
Elle est une bénévole énergique, une mentore pour les jeunes, une épouse, une mère et une grand-mère. Sur le plan professionnel, Anna apporte plus de 30 ans d’expérience en administration de haut niveau dans le secteur bancaire et financier.
Anna a consacré une grande partie de sa vie à aider sa collectivité grâce à ses nombreuses activités bénévoles. Avec un engagement dévoué de plus de 30 ans au service public, Anna a reçu de nombreux prix, dont le prestigieux Prix provincial du bénévolat de l’Ontario. Elle a également été reconnue par le Sick Children’s Hospital de Toronto, l’Armée du Salut et de nombreux autres organismes de services communautaires pour ses efforts dévoués. Reconnaissant la vulnérabilité accrue des personnes âgées, elle a fait du bénévolat à la résidence pour personnes âgées King City Lodge pendant plus d’une décennie et est actuellement membre du comité d’accessibilité du canton de King. Plus récemment, Anna s’est portée volontaire auprès de la chambre de commerce locale pour aider dans une clinique locale de « vaccination en voiture » afin de s’assurer que la collectivité avait accès à un programme de vaccination nécessaire.
Elle est actuellement sous-ministre fantôme pour les aînées ou les aînés.
Intérêts
- Santé mentale
- Personnes âgées
- Coût de la vie
Michelle Ferreri, Députée réélue (Conservateur)
Michelle Ferreri a été élue députée de Peterborough-Kawartha en 2021.
Elle est la fière maman de trois enfants, âgés de 12 à 17 ans, et partage sa vie avec son partenaire solidaire, Ryan, et ses trois filles.
Avant d’être élue, Mme Ferreri était une militante communautaire bien connue, une entrepreneure primée, une bénévole engagée et une conférencière et spécialiste du marketing en médias sociaux très sollicitée.
Elle possède plus de 20 ans d’expérience dans les médias, le marketing et la prise de parole en public.
Lorsqu’elle était journaliste, l’une des expériences les plus mémorables de Michelle est sa visite de la base des Forces armées canadiennes à Alert et son vol vers la station à bord d’un C-17 Globemaster.
Elle est diplômée de l’Université Trent (biologie/anthropologie) et du Collège Loyalist (biotechnologie). Sa formation scientifique fait d’elle une ardente défenseure de la santé physique et mentale.
Intérêt
- Santé physique et mentale
- Logement
- Économique
- Sécurité alimentaire
Jenna Sudds, secrétaire parlementaire et députée réélue (Libéral – membre sans droit de vote)
Jenna Sudds est élue députée de Kanata en 2021. Mme Sudds vit à Kanata depuis longtemps et a travaillé comme économiste, conseillère municipale et militante communautaire. Elle et son mari Tim ont élevé leurs trois filles à Kanata-Carleton depuis leur arrivée dans la collectivité il y a deux décennies. Depuis 2013, Mme Sudds participe entièrement au développement de Kanata-Nord, d’abord comme directrice fondatrice de la Kanata North Business Association puis comme représentante de la collectivité à la mairie en tant que conseillère municipale de Kanata-Nord.
Elle est très engagée dans la collectivité depuis qu’elle s’est installée à Kanata-Carleton en 2001. Elle a grandi à Niagara Falls, a fréquenté l’Université Brock à St. Catharines et a déménagé dans la région de la capitale nationale pour terminer sa maîtrise en économie à l’Université Carleton.
Elle passe les 12 premières années de sa carrière au gouvernement fédéral en tant qu’économiste. Elle quitte le gouvernement fédéral en 2013 pour saisir des occasions d’exercer des fonctions de direction au sein du secteur technologique de classe mondiale de Kanata-Carleton.
Mme Sudds devient présidente fondatrice et directrice générale en 2013 de la Kanata North Business Association qui vient d’être créée. Après quatre ans de soutien aux entreprises de Kanata, elle accède au poste de directrice exécutive du Conseil stratégique des DPI, un forum de technologies national.
En 2015, Jenna reçoit un prix « 40 Under 40 », la classant au rang des leaders d’Ottawa dans les années à venir, par l’Ottawa Business Journal et la Chambre de commerce d’Ottawa. Deux ans plus tard, Jenna est classée au palmarès « Top 40 under 40 » mondial des professionnels de développement économique international.
Intérêt
- Économie
- Sécurité alimentaire
- Soutien aux petites entreprises
- Emploi
Emmanuella Lambropoulos, Députée réélue (Libéral)
Emmanuella Lambropoulos est élue pour la première fois députée de Saint‑Laurent en 2017.
Mme Lambropoulos a grandi dans l’arrondissement Saint-Laurent de Montréal. Elle a fréquenté le Collège Vanier, où elle a reçu le prix du programme après l’obtention de son diplôme, décerné en reconnaissance de ses réalisations exceptionnelles dans le cadre du Programme de sciences sociales (majeure en psychologie). Lorsqu’elle vivait à Vanier, Mme Lambropoulos était membre de la Vanier Key Society, un groupe d’étudiants talentueux choisis pour leur excellent dossier scolaire, leurs solides compétences en communication et leurs capacités de leadership démontrées.
Puis en 2013, elle obtient un baccalauréat en éducation de l’Université McGill, où elle est présidente de l’Association des étudiants helléniques de McGill.
Elle devient ensuite enseignante à l’école secondaire Rosemount, où elle enseigne le français et l’histoire. Elle vient récemment de terminer sa maîtrise ès arts en leadership éducatif à l’Université McGill.
Mme Lambropoulos a siégé aux comités parlementaires des anciens combattants (mai 2017‑septembre 2018), de la condition féminine (septembre 2017‑septembre 2019) et des langues officielles (septembre 2018-septembre 2019).
Dans le cadre de son travail pour le Comité de la condition féminine, elle s’est penchée sur des questions comme les refuges et les maisons de transition pour les femmes qui cherchent à fuir la violence familiale, et les obstacles à l’entrée des femmes en politique.
Intérêt
- Condition féminine
- Handicaps
Anita Vandenbeld, députée réélue (Libéral)
Anita Vandenbeld est élue pour la première fois députée d’Ottawa-Ouest—Nepean en 2015
Mme Vandenbeld a été secrétaire parlementaire du ministre de la Défense nationale.
Au cours de son mandat précédent, elle a présidé le Sous-comité des droits internationaux de la personne de la Chambre des communes et a siégé au Comité permanent des affaires étrangères et du développement international et au Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique.
Elle a également siégé au Comité permanent de la condition féminine et au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, et a été présidente du Comité spécial sur l’équité salariale. De 2015 à septembre 2018, Mme Vandenbeld préside le caucus des femmes parlementaires.
Elle est également présidente fondatrice du caucus multipartite pour la démocratie. Avant son élection à la Chambre des communes du Canada, elle a travaillé pendant plus d’une décennie pour le développement démocratique international et la participation des femmes en politique, ayant travaillé dans plus de 20 pays sur la gouvernance inclusive et le leadership des femmes. Elle a géré un réseau international en ligne à partenaires multiples pour promouvoir les droits et la participation des femmes en politique, appelé iKNOWpolitics.org. Mme Vandenbeld a été conseillère parlementaire du Programme des Nations Unies pour le développement au Bangladesh, et conseillère principale et chef adjointe de l’unité sur l’Assemblée et les partis politiques dans le cadre de la mission de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) au Kosovo. Elle a coordonné une campagne anticorruption auprès de la Mission de l’OSCE en Bosnie-Herzégovine et en tant que directrice résidente du bureau du National Democratic Institute de la République démocratique du Congo, Mme Vandenbeld a établi un programme de parti politique lors des élections de 2011. Anita a également dirigé la campagne des femmes et la formation en leadership dans plusieurs pays, dont Haïti, et elle est l’auteure d’une étude du PNUD sur la participation des femmes à la vie politique au Vietnam.
Elle est titulaire d’une maîtrise en histoire constitutionnelle et politique de l’Université York. Peu de temps après avoir terminé ses études supérieures, elle a passé six ans comme membre du personnel du Parlement canadien, notamment comme analyste des politiques au bureau de recherche du Caucus libéral national, directrice des affaires parlementaires au cabinet du leader du gouvernement à la Chambre des Communes et ministre responsable de la réforme démocratique, et chef de cabinet d’un sénateur.
Mme Vandenbeld a été décorée de la Médaille canadienne du maintien de la paix pour son travail au Kosovo. Elle a également reçu le prix Leading Women, Leading Girls pour son service communautaire. Mme Vandenbeld est auteure collaboratrice de l’ouvrage Oxford Handbook of Transnational Feminist Movements et elle a écrit un chapitre d’un livre sur la démocratie parlementaire canadienne intitulé « Turning Parliament Inside Out ».
Intérêts
- Forces armées canadiennes
- Femmes
- Relations internationales
Marc Serré – député réélu (Libéral)
Marc Serré est élu pour la première fois député de Nickel Belt en 2015.
Fils de l’ancien député libéral Gaétan Serré et neveu de l’ancien député libéral Ben Serré, Marc Serré est issu d’une longue lignée de politiciens. Il est membre de la Première Nation algonquine de Mattawa/North Bay et francophone, et il en est fier. Avant de faire partie de la Chambre des communes, M. Serré obtient un baccalauréat spécialisé en commerce de l’Université Laurentienne avec une spécialisation en ressources humaines et en marketing. Il est un technologue en télécommunications qui a reçu un prix, et se spécialise dans la recherche et le développement, et il a fondé le fournisseur Internet familial PhoneNet. Il a également reçu le prix canadien CANARIE IWAY en reconnaissance de ses réalisations novatrices et remarquables dans le domaine de la technologie d’adaptation de l’Internet.
Il a également été directeur régional de la Société canadienne de l’ouïe pour le Nord-Est de l’Ontario, membre du personnel et du corps professoral du Collège Boréal et du Cambrian College, et directeur général du Nord-Est de l’Ontario chez Eastlink. M. Serré a été administrateur au Conseil scolaire catholique du Nouvel-Ontario (CSCNO) ainsi que conseiller municipal à West Nipissing. Au Parlement, il a participé aux travaux de plusieurs comités permanents, caucus et associations parlementaires, notamment le Comité permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie et le Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités, a été président du caucus national des libéraux ruraux et président du Caucus libéral du nord de l’Ontario. M. Serré a manifesté sa défense pour l’accroissement de l’infrastructure rurale, le logement abordable, l’accessibilité et les aînés à la Chambre des communes et à l’extérieur. Sa motion M-106, demandant au gouvernement fédéral d’élaborer la première stratégie nationale pour les aînées et aînés du Canada, a été adoptée avec succès à la Chambre des communes en mai 2017.
Intérêt
- Femmes dans les STIM
- Femmes autochtones
- Femmes âgées
- Femmes en milieu rural
Leah Gazan – Nouvelle députée (Nouveau parti démocratique)
Leah Gazan a été élue députée de Winnipeg-Centre en 2019.
En tant qu’éducatrice, conseillère et collaboratrice des médias, Mme Gazan est une organisatrice profondément investie dans les enjeux au cœur de Winnipeg depuis près de trois décennies. Elle a passé sa vie à travailler pour les droits de l’homme sur la scène locale, nationale et internationale. En tant que présidente du Conseil de planification sociale entre 2011 et 2015, elle a organisé et encouragé l’adoption d’une politique visant à mettre fin à la pauvreté, à lutter contre la violence faite aux femmes et aux filles, à trouver des solutions à l’insécurité en matière de logement et à l’itinérance, à veiller à offrir des salaires équitables, à mettre en œuvre des mesures communautaires pour lutter contre les dépendances et à offrir des mesures de soutien adéquates en matière de santé mentale.
Mme Gazan a joué un rôle prépondérant à Winnipeg au cours du mouvement Idle No More pour sensibiliser le public de Winnipeg. Elle a également cofondé la campagne #WeCare visant à mobiliser la volonté du public de mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles autochtones. Elle est membre de la Première Nation Wood Mountain Lakota, située en Saskatchewan, territoire issu du Traité no 4.
Elle est actuellement porte-parole du NPD pour les femmes et l’égalité des genres, pour les familles, les enfants et le développement social et porte-parole adjointe pour le logement. Lors de la dernière session, elle a siégé au Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées et au Comité mixte permanent de la Bibliothèque du Parlement.
En 2019, elle a présenté un projet de loi d’initiative parlementaire, le projet de loi C-232, Loi concernant un cadre d’action contre l’urgence climatique, qui reconnaît le droit à un environnement sain comme un droit de la personne. En août 2020, elle a présenté la motion 46, qui demande au gouvernement fédéral de convertir la Prestation canadienne d’urgence en un revenu minimum garanti. Elle a récemment été nommée dans la Power List 2021 de Maclean’s.
Intérêts
- Affaires autochtones
- Violence faite aux femmes et aux filles
- Pauvreté
- Logement
- Collectivités
- Santé mentale et toxicomanie
Détails de la page
- Date de modification :